Vous venez de consulter notre dernière fiche sur le métier de Product Owner mais vous avez besoin d’informations complémentaires ?
Découvrez le témoignage de Sarah Mavro, Product Owner.
En quelques mots, qui êtes-vous et quel est votre parcours ?
Sarah Mavro, Product Manager / Product Owner. Je me définis comme fonctionnelle, business avec une sensibilité UX. Je suis très empathique, créative, passionnée par les nouvelles technologies et par la danse :).
Après un DUT Techniques de commercialisation, j’ai rejoint des écoles de commerce : INSEEC et MBA ESG. Je me suis spécialisée en marketing, et j’ai été diplômée d’un MBA en Marketing et Publicité.
J’ai réalisé toutes mes études en alternance : j’ai donc pu être agent immobilier, assistante commerciale et marketing, responsable des agréments, puis après mes études Chef de Produit, puis Product Manager / Product Owner.
Pourquoi être devenue Product Manager ? Vocation ou aboutissement d’un parcours imprévu ?
Je suis devenue Product Owner, tout simplement en saisissant une opportunité chez Oodrive, où j’ai pu découvrir le métier, les méthodes agiles et comment travailler avec des développeurs. Je dirais de manière imprévue, car comme beaucoup de personnes, je ne connaissais pas ce métier.
Etant donné que j’avais déjà fait de la gestion de produit, j’ai pu décrocher le job car j’avais déjà de l’expérience et un bon raisonnement pendant le cas pratique.
En quoi consiste le métier de Product Manager ?
Mon métier consiste à comprendre les besoins des utilisateurs, à les retranscrire en rédigeant des spécifications fonctionnelles notamment. On porte la vision du produit à court, moyen et long terme grâce à une roadmap.
J’aime bien résumer mon métier en 3 parties : la stratégie produit, la partie product ownership (l’opérationnel et la planification des tâches avec l’équipe technique) et enfin une partie product marketing qui consiste à communiquer sur le produit en interne et en externe (par exemple : rédiger des release notes, et des newsletters). Parfois, il y a aussi une partie avant-vente et commerciale, où l’on va accompagner les commerciaux en rendez-vous clientèle et répondre aux appels d’offres.
Plus précisément quelles sont vos tâches au quotidien en tant que Product Manager ?
Concernant la stratégie produit : il faut avoir la bonne vision du marché, connaître ses concurrents et ses clients. Il faut aussi connaître des méthodologies : agile, lean, scrum, design thinking… Donc on fait de la veille, on rencontre les utilisateurs en organisant des ateliers, on crée et met à jour la roadmap produit. Il faut savoir prioriser les prochaines évolutions produit.
Product ownership : une fois les besoins des utilisateurs bien identifiés, on va pouvoir rédiger les spécifications fonctionnelles sous forme d’user stories, l’UX designer crée les maquettes, une fois les maquettes et les specs réalisées, les développeurs peuvent développer les fonctionnalités. Bien sûr, en général tout cela se passe selon des cérémonies Scrum. On prépare les sprints, où l’on va en fonction de la vélocité de l’équipe technique mettre un certain nombre de tickets (tickets produit, tickets techniques) dans le sprint.
Product Marketing : on communique concernant les nouveautés, les évolutions du produit en rédigeant des release notes, et parfois des newsletters aussi.
On forme les commerciaux avec des bons arguments de vente, en expliquant quelle est notre valeur ajoutée par rapport à la concurrence.
Avant-vente / Commercial : Accompagner en rendez-vous les commerciaux qui n’ont pas toujours toute la connaissance produit et la roadmap en tête. Aider à répondre aux appels d’offres, voire même en soutenir.
Quels sont vos outils ?
JIRA : pour gérer son backlog produit, ses tickets, les sprints.
Confluence: pour rédiger les specs fonctionnelles, ajouter les maquettes et la documentation technique.
La suite Google : pour les fichiers, présentations.
Qu’est-ce qui selon vous fait d’une personne un bon Product Owner ?
Toujours placer l’utilisateur au cÅ“ur de sa stratégie (user centric). Être empathique, se mettre à sa place. Penser que quand on crée le produit, on le crée pour que nos utilisateurs l’aiment et donc l’achète ! Donc non seulement avoir une vision produit, mais aussi business.
Il faut être très bien organisé(e), car le scope est large, il y a beaucoup à faire. Etre curieux, se tenir à jour des nouveautés et tendances, connaître son marché, ses clients… Etre un bon communicant, savoir parler à toutes les parties prenantes, tous les services en interne (marketing, commercial, juridique, avant-vente, professional services : customer success managers, finance, la direction, équipe technique, service client) et en externe à ses clients, prospects, et partenaires.
Être un leader dans l’âme, savoir emmener tout le monde dans sa barque, car on travaille en équipe et il faut la convaincre par rapport à ce que l’on demande de développer.
Enfin, chose très importante savoir dire non, car le PO est sollicité de partout, tout le monde veut sa fonctionnalité, et savoir bien prioriser.
Quelle partie de votre profession préférez-vous ? Pour quelles raisons ?
Ce que j’adore dans ce métier, c’est d’avoir une idée et de pouvoir la voir se concrétiser une fois la fonctionnalité développée ou le produit créé. De voir les choses avancer et de satisfaire les clients.
J’aime aussi car c’est un poste stratégique, il faut savoir prendre des décisions, on porte pas mal de responsabilités.
Et enfin, le côté relationnel où il faut savoir adapter sa communication et parler à un grand nombre de personnes et de profils différents.
Si d’un coup de baguette magique vous pouviez changer de métier, que seriez-vous ?
Danseuse peut-être 🙂 ou entrepreneur.
Un conseil pour les PO de demain ?
Lorsque l’on embauche : les personnes techniques créent un produit de façon technique. Elles créent en fonction de comment elles savent coder et donc se restreignent dans la création du produit ou fonctionnalité. Je crée le produit de cette façon car je sais que techniquement, je le ferai comme ça…. Au lieu de penser à l’utilisateur.
Lorsqu’on n’est pas technique, on pense à l’infini. Je dis toujours « tout est possible », je ne me mets pas de barrière dans mon imagination.
Merci !